La voix de la montagne
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Khaled, le plus jeune de la fratrie, celui qui est tombé amoureux de la terre,
depuis qu’il a ouvert les yeux, au milieu des bovidés et de caprins.
Enchanté
par la voix de la montagne, il a choisi de vivre en paysan même démuni, mais
digne.Manger le pain, qu’importe qu’il soit d’orge, de blé, ou d’avoine, un pain honnête,
blanc, gagné à la sueur du front, mais pas le pain de la courbette ni celui de
la misère des grandes villes, Disait.il.
Resté
au bled, il a travaillé la terre depuis toujours. Je ne changerais pas une
brindille de mon patelin, contre tous les avantages de la vie citadine,
répétait-il à satiété. Qu’elle soit difficile, rocailleuse, froide, dure,
douloureuse parfois, mais, la compagne est majestueuse par ses arbres
verdoyants, son soleil brûlant, ses mulets, chèvres, et poules, humanisées, son
eau limpide et fraîche et son odeur particulière.
Le
paysan, par sa nature, est accoutumé aux grandes étendues, l’espace est
capital, voire vital chez les natifs de la compagne.
Khaled ;
peiné, par la perte de sa mère, à l’âge de 65 ans ; puis, suivi de la mort
de son père, il ne pouvait pas, et en aucun cas quitter son village natal, il
le savait, de façon profonde, par la voix du cœur et de la raison, c’est à cet
endroit qu’il a jeté son ancre, pas ailleurs.
Il
avait un amour singulier, une symbiose magique avec la nature et les
bêtes ; à tel point, qu’on le surnommait, l’homme qui parlait aux animaux.
Khaled,
une fois grand-père, il s’est rendu à la Mecque, en compagnie de sa femme
Djaouida, à son retour du pèlerinage, il n’hésita pas à troquer sa gandoura et
son bâton pèlerin contre le bleu de travail et la gaule (amekhtaf), et avait
repris le travail de la terre, car disait-il, le travail et aussi une dévotion.
Marié
à Hafri Djaouida, d’Axxam Uhafi, la grande famille des Ait Hafi, qui englobe
également la famille Hafir et Bouchefra
Djaouida
a eu six (6) filles :
–
Nacera (1970) épouse Keddour Djamal,
–
Zahia(1973) qui a épousé Djamal Ouglal,
–
Yamina(1974),
–
Kenza (1984),
–
Rafika (1981) qui a pris pour mari, son cousin du côté maternel, le fils à la
défunte Djamila Bahmed, Bouchemla Kamel.
–
Latifa, et enfin, deux (2) garçons :
–
Ferhat (1975) et Lakhdar(1988).
Djaouida
est la sœur à Lahcen, Abbas, Abdelkrim, et Ali Uhafi (Hafri), l’ancien
transporteur clandestin.
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