Taklit H’mida
Taklit
H’MIDA née en 1922 à Guenzet Nith YAALA, de son vrai nom Laribi Taklit, épouse
Kettal Athmane, fille de Laid [Ouhlouche] et de Maada N’kassa, mère à une fille
unique, sœur à Mébarka ou Bekka de Bouzoulith, et Zahra H’MIDA l’épouse à DDA
Ali Um3ouche (Kerma Ali). Elle
était une ardente, une passionnée, et une fervente partisane de la culture
berbère, et animée d’un grand enthousiasme pour la cause amazigh.
C’est
dans les années quatre-vingt, lorsque Mouloud Mammeri, interdit alors de
conférence à l’université de Tizi-Ouzou sur les poèmes kabyles anciens Qui était à
l’origine de la violente répression du
mouvement linguistique berbérophone en Kabylie, à Alger, et aussi, dans
diverses autres régions de l’Algérie, appelés par la suite les événements du
printemps berbère, qui avait servi de détonateur, et avait permis à Taklit de
prendre conscience de la dimension de la culture amazigh, elle s’engagea alors,
corps et
âme à défendre et promouvoir tamazight, au détriment de sa vie.
Elle
avait vécu par la suite, le soulèvement estudiantin de 1986,
qui l’avait encore marqué au plus profond d’elle-même.
Elle
se renseignait auprès des jeunes du mouvement culturel, elle cherchait à
comprendre les véritables motivations et les raisons de
ce soulèvement.
Elle
qui n’avait guère fréquenté les bancs de l’école, elle savait juste faire une
chose, elle s’était spécialisée dans la fabrication de « khôl », une
sorte de fard, noir ou gris, utilisé comme cosmétique pour maquiller, ou
soigner les yeux dont, elle seule, avait le secret de la confection de cette
poudre, dont la notoriété dépassait largement les frontières du village.
Petit
à petit, elle saisit le sens et l’essence de ce combat, elle finit par
comprendre l’importance de son identité et de sa langue maternelle, une langue,
qu’elle a toujours parlée, il faut retourner à la source, disait-elle.
C’est
à ce moment qu’elle y adhère, active et commence à militer et à revendiquer à
vivre sa berbérité pleinement et totalement.
Elle
s’est manifestée lors de la grève des
cartables en 1994 et en 2001.
Lors
du 20 avril, elle était au premier rang
parmi des centaines de militants et autres sympathisants dans les
manifestations pacifiques organisées dans sa commune pour la reconnaissance de
tamazight langue nationale et officielle, une journée sanglante où la violence
qui avait duré plus de deux ans, avait fait 126 morts sur tout le territoire,
dont un, du village de Guenzet, le nommé
LYES YAKOUB âgé alors de 13 ans, il est mort le jeudi 21 juin 2001.
Elle
était, un des piliers du mouvement féminin de la région et faisant de
tamazight un combat et un idéal à atteindre.
Elle
n’a jamais cessé son combat jusqu’à la reconnaissance de la langue tamazight
comme langue nationale en 2002.
Elle
décède loin de son village, à Constantine en 2008.
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