lundi 31 août 2015

la 1ere edition du livre :les gens qui font mon village


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Les gens qui font mon village - Edition999 www.edition999.info/…gens-qui-font-mon-village.html Les gens qui font mon village Ebook gratuit publié le 4 juin 2014 de Lyazid ouali

dimanche 16 août 2015

le roi de l'errance extrait du livre "rêves d'été -thirga unebdhu"


-Gulagh seg Tizi-uzou -J’ai juré que de Tizi-ouzou
-Armi d’Akfadou -Jusqu'à Akfadou
-Ur hekim-en dgi aken ellan -Nul ne le fera subir sa loi
-A nerrez wal’a neknu -Nous nous briserons, sans plier
-Xir dda33wessu -Plutôt être maudit
-Anda tsqwiden chifan -Quand les chefs sont des maquereaux
-Del gherva tura deg qerru -L’exil m’est prédestiné
-Gulagh ar nenfu -Je jure que je fuirais à l’étranger
-Wala lquba gger ilfan -Que d’être humilié parmi les pourceaux
C’est ainsi qu’Idris entama au troisième jour, l’histoire de l’homme aux sandales de moissonneur, qui ressemblait beaucoup à si Mohand ou Mohand, le poète de l’errance, de la révolte et de l’amour.
Si Mohand, l’Insoumis, qui ne reconnaît aucune autorité, ni frontière, il parcourait à pied, toute la Kabylie de part en part sans limite et sans restriction aucune, et là où son humeur vagabonde le lui dictait.
Depuis que son village fut rasé et ses habitants expropriés, et sa famille déchiquetée, il fit de l’errance et du voyage en solitaire sa seconde nature.
Et l’homme aux sandales de moissonneur était pareil à Si Mohand, le troubadour, le mal-aimé, toujours seul, propageant les valeurs de la société, à travers villes, qu’il considère comme des antres d’obscurantisme et villages, ou il se retrouve de nouveau dans son élément.
Ce vagabond qui chantait des petites ballades à refrain, ce forgeron du verbe, ce pèlerin qui tisse les vers, couplets et les sonnets d’amour. Il partait à l’aventure et croit que rien n’est plus noble, que de s’accommoder de quelques désagréments qu’apportaient la poussière, le froid, la chaleur pour jouir d’une liberté absolue.
L’homme aux sandales de moissonneur était jeune, et il se sentait des ailes, même crevant de faim et de froid, même saisi de désespoir et d’horreur,même vivant dans le désarroi et le dénouement total, il retrouvait toujours la normalité. Ainsi, ce voyageur infatigable, libéré de tout et de tous sauf de lui-même qui va désormais mener une vie errante sur laquelle vont se greffer toutes les misères, les vices et quelques rares joies vite oubliées.
I’homme sans nom, avait trouvé ainsi sa voie dans le verbe et la sublimation du passé, depuis qu’il avait perdu toute attache familiale. Il se mettait alors à expliquer, et dire à ceux qui savaient ce que parler veut dire.
Je suis un vagabond disait-il, déshérité de mes terres, chassé de ma maison, séparé des miens, et je n’ai que la parole pour arme, avec laquelle je me bats pour immortaliser le geste de tout événement et éterniser ma langue juste avec des mots plus forts que l’épée, et coupant comme des rasoirs.
Il dormait le plus souvent, à la belle étoile, parfois dans une mosquée, ou une grange, rarement chez les bonnes âmes et les personnes charitables qui lui offraient gîte et couvert en contre partie d’un poème louant l’éloge du maître de la maison.
Ce flâneur, là ou il passait, était synonyme d’ambiance, les gens venaient spontanément à sa rencontre, et ils se plaisaient à partager avec lui leur maigre pitance avec amour et sincérité, et celui-ci ne manquait pas d’agrémenter la soirée en improvisant quelques poèmes. D’autres s’enfuyaient à sa vue, en lui cédant le passage, comme s’il était porteur de la peste, mais il s’en foutait pas mal, lui qui était habitué à de tels comportements, il n’aimait guère s’apitoyer sur son sort, qu’il acceptait d’ailleurs avec philosophie.
Après tout, qui s’en souciait, de l’état dans lequel il pataugeait ? Personne, oui, absolument personne, tout le monde s’en fichait éperdument. Ces pauvres gens, qui avaient de la peine pour cet homme à l’aspect repoussant, mais ils ne se doutaient pas un seul instant lequel des deux était misérable !
A quoi bon se tortiller l’esprit et pleurnicher sur son destin, pour une vie, minutieusement écrite au préalable sur des parchemins indélébiles, j’aime regarder en avant, non en arrière, car demain et les jours d’après ne seront que meilleurs disait-il.
Et le pérégrinateur lançait des rires moqueurs et étouffés :
-« Moi je n’ai rien dans les mains rien dans les poches,donc point de soucis,alors vous, avec vos maisons,vos femmes,et le nombre de bouches à nourrir ,je ne voudrais en aucun cas être à votre place,c’est à en perde la raison !. Je n’ai ni gloire,ni fortune pour susciter des envies,la modestie,l’humilité sont des valeurs essentielles ,qui se rapprochent de la sainteté,ni lâche,ni hypocrite et je ne cache point ma pauvreté ,la hantise des imbéciles « .
Oh homme qui mange à sa faim, de quoi te plains-tu ? l.ouali aout 2015

La parabole du vert et du bleu, « ccah yahwa-yagh »

NB : Ce texte, par son contenu, va peut-être fâcher certains d’entre vous, qu’ils trouvent ici toute ma sympathie et ma b...