Layachi,l’infortuné
Layachi (ayyach),est un jeune homme de 26 ans, comme
beaucoup d’autres algériens de son âge perdu au fin fond d’un douar dont
personne n’entendait parler .c’est un anonyme comme tous ces algériens
laissés pour compte et dont personne ne se soucis .il n’est pas parti
« s’exiler »,comme le font d’autres à la recherche du meilleur, il n’a
pas non plus porté la casquette d’un « harrag » ,ce migrant qui
traverse la mer dans des barques de fortunes pour aller Monnoyer sa force et
son génie ailleurs. là-bas dit-on aux pays des droits de l’homme, et à travers les
livres, les magazines et les journaux, nous enseignent que chez eux, sous le ciel bleu la vie humaine à sa valeur. Alors que son pays ne le voulait pas, la vie lui traça un destin tout fait, mourir
à 30 mètres sous terre.
Layachi est ce bonhomme qui n’est jamais sorti du douar où
il a vécu jusqu’ a présent, sa timidité l’empêchait de voir plus loin que
le bout de son nez. Naïf dans ses pensées, son rêve était simple, il s’exprimait par le désir
ardent de travailler, bâtir une maison et avoir un foyer comme tout un chacun.
Mais le destin en a décidé autrement, dans cette contré où
en creuse à longueur de journée, des puits
pour arroser la terre et abreuver le bétail. Ce jour-là, la chance l’a
trahi encore une fois en se mettant dans de beaux draps, coincé dans une canalisation d’un puits que lui-même a aidé à creuser.
Voila cinq jours que Layachi est tombé dans un puits de 30cm
de diamètre sur une profondeur qui dépasse les trente mètres. Comment, pourquoi ?
Personne n’en sait rien !!!!
Cinq jours durant, les citoyens saisit d’une fièvre intrépide sont
tous venus de toutes parts pour secourir
le pauvre Layachi qui se trouvait ce
jour-là dans un mauvais endroit et au mauvais moment. Des pelleteuses, des
camions et à la fores des bras, chacun essaye d’apporter sa contribution. Tout
comme ces familles qui se sont mobilisées spontanément pour cuisiner pour les bénévoles et une chaine de
solidarité s’est créé ainsi à travers
tout le territoire. Ce qui fait chaud au cœur est cet engagement des familles à
se secourir mutuellement. Elles partageaient
volontiers aux pauvres et aux nécessiteux le peu qu’elles possédaient.
Tous étaient unanimes à croire à l’impossible, l’espoir est
né au douar.
-« sauvons Layachi », »on est tous
Layachi »
Mais, au matin du sixième jour, la lueur qui éclairait le douar s’est éteinte et l’infortuné Layachi est parti pour toujours. La remontée
des eaux durant le forage, le manque de moyens ont empêché les secouristes d’évacuer le malheureux Layachi enseveli à plusieurs mètres sous terre.
Layachi ne reviendra
pas, partis tout comme ces harragas pour servir de nourritures aux asticots et
aux poissons.
Adieu Layachi, adieu
aussi à tes semblables que nous nous reverrons plus jamais.