Dda Rezki Uhafi
L.Ouali 2015.
Nb : Amar Hafri était membre du conseil d’administration et vice-président de l’association Larafienne, présidée par Mohamed Ouslati.son frère l’mouloud Hafri était membre assesseur.
Arezki Uhafi de son vrai nom
Hafri Arezki (1884/1975), le frère à
Mohand dit « Dada boubou », Saïd, Amar*, L’mouloud*, et
Slimane.et aussi à Zahra, Ouardia, et Zouina. Il était le précurseur des maçons
à Guenzet, issu d'une famille de bâtisseurs, de père en fils, il a appris le
métier dans le tas. Tout est dans la tête, pas besoin de dessin, ni de croquis
,il est l'architecte, le mâcon et
l'entrepreneur, en même temps, c'est lui qui a initié également
d'autres hommes à ce métier et à venir renforcer l'équipe composée
, de son fils Layachi et son cousin germain, Amar Uhafi, et bien d'autres, Seddik Abbas (Abbes Seddik),Taieb
El Ghidouche (Abderrahmane Taieb),Rabah nith Bahmed, Berkouk Berkouk et Amar
Ubouchmoukh (Bouchemla Amar).Un peu plus tard, d'autres sont venus, prendre le
relai, comme Dda Bouhou Uhafi, Dda Ouaki Lahmidi……
Ils sillonnaient les villages et les hameaux, avoisinants: Tadarth,
Bouzoulith, Aghelad n'Salah (le tas de pierres qui borne la propriété de
Salah),Igoudane,Taourirth Tamellat (la petite colline blanche de
schistes),Ighil Lekhmis ( la crête du marché du jeudi),Tizi Medjber (le col de
Medjber), Taourith Yaqoub (le petite colline de Yaqoub),jusqu'à Tighremt (Dar
El Hadj) , à bâtir maisons et fontaines, à restaurer sols et toitures il n'y a
pas un endroit ou' ils n'ont pas laisser leurs empreintes, ils sont les maitres
d'ouvrages de presque la moitié des maisons du village.
Du matériel, et outils de travail, pas grand-chose, ils leur suffisaient juste d'une truelle, une taloche et d'un fil à plomb et le tour est joué.
Du matériel, et outils de travail, pas grand-chose, ils leur suffisaient juste d'une truelle, une taloche et d'un fil à plomb et le tour est joué.
Ils avaient du génie,
et du savoir-faire, à force d'exercer et d'apprendre, le résultat, est dans
l’effort, la méthode appliquée et le fruit d'un compromis de toute
l'équipe, car ce n'est pas par hasard que le style et le patrimoine
architectural transmit d'une génération à l'autre fut préservé.
La réalisation
d'une maison ou d'une autre structure, œuvre de toute une vie, est abordée avec
rigueur et efficacité. le maître d'œuvre, Arezki et ses maçons, tiennent compte
des désirs et des besoins du propriétaire et dans le respect des délais
et du budget et souvent font crédit ,pour des mois voir des années
à ceux qui ne peuvent s'acquitter de leur du
car pour beaucoup de villageois, rassembler, une aussi grande
somme pour la construction d'une maison, est une tache difficile ,voir
inimaginable vu, leur maigre profit tiré du travail de la terre, et
l'absence d'autres ressources financières. Il arrive que les gens du
village s utilisent un autre moyen de payement: le troc, une sorte
d’échange, en cédant l'équivalent d'une parcelle de champs, par ci, d'une bête
de somme par là, pour payer les ouvriers.
Pour
les plus chanceux, c'était une période plus ou moins faste , en empruntant la
maxime "quand le bâtiment, va tout va," ils ont créé de l'emploi
dans le village, des ateliers de menuiserie, pour la fabrication des portes et
fenêtres, des exploitations de carrières d'argile qui fournissent la matière
première des tuiles:"takhwat" à Tassift nith Halla, et à
Ouaouchia appartenant à la famille Ubenathmane, des magasins de matériaux de
construction ont vu le jour, des bucherons , pour couper et transporter à dos
de mulet, le bois depuis les maquis et forets de la région, des forgerons pour
la serrurerie, et autres besoins de la ferronnerie: fer à cheval,
hoquets…..
Actuellement dans le village, plusieurs
bâtisses et fontaines encore debout sont l'œuvre de cette équipe de
bâtisseurs, ainsi la légendaire source d'eau qui porte le nom du bouc du
père fondateur Djeddi Yaala, "thala Abadh" la plus ancienne des
fontaines fut construite par Arezki et ses ouvriers, "thala
N'Guenzet",à Ighzer n'thala (le ravin de la fontaine ) à l'entrée Est du
village ,il en est de même de la mosquée laaraf, située à Taneqoucht (le
petit terrain cultivable à la pioche), de la mosquée de Sid Ahmed ou Yousef
(ith,(Ait) Ahmed ou Yousef) à "Lahdada" appelé autrefois Amdoun
ihaddaden (le bassin des forgerons) et de plusieurs maisons appartenant à des
particuliers .
A' travers cet article, nous rendons hommage à ces
bâtisseurs d'un genre particulier, pour le travail accompli, dans le
respect des traditions ancestrales, un exemple à méditer de bravoure, et
du génie humain. L.Ouali 2015.
Nb : Amar Hafri était membre du conseil d’administration et vice-président de l’association Larafienne, présidée par Mohamed Ouslati.son frère l’mouloud Hafri était membre assesseur.