vendredi 21 septembre 2018

mon ami,le boxeur


mon ami ,le boxeur
Ce poème est dédié à un grand monsieur de mon village, né à Legata (SAS) en 1937.il immigra tôt en France ou il côtoya de grands nom de la boxe tel Cherif Hamia, avec lequel il tissa une grande et longue amitié.il devint à son tour un amoureux du noble art qu’il pratiqua durant de longues années avant de rentrer définitivement chez lui en Algérie, plus exactement à Zemmouri (courbet), profitant de sa retraite auprès des siens . il est connu au village par son engagement sans faille depuis son enfance à la cause palestinienne qu’il défend bec et ongles par tous les moyens pacifiques, à cette cause, plusieurs banderoles sont suspendues sur le fronton de sa maison qui attirent volontiers les regards des passants.
Assis au seuil de la porte
Sur une chaise roulante
La vue fragile, troublante
Mémoire courte, linotte
La voix éteinte et hagarde
Il voit les années défilent.
Quand on perd le jeu de jambes
Quand on a les mains qui tremblent
Quand on ressent plus ses membres
Quand passe l’aube au soir sombre
Quand on n’a rien à attendre
Tu mets le pied dans la tombe.
Quand tu crains venir la nuit
Quand rattrapé par l’ennui
Quand le printemps se flétrit
Quand on sent perdre l’ouïe
Quand partent les vieux amis
vieille branche, mon vieux pote !
La face creusée d’empreintes
Le nez plat, pieds de marmite
Les coups de poing sur les cotes
Coudes bas, la tête haute
C’est l’honneur qui se révolte
Jamais le genou à terre.
Tu as frayé ton chemin
Par le cran, les coups de poings
Par l’effort, l’amour du bien
Tu as compris que rien, rien
Ne se donne, tout se prend
La vie, un combat sans fin.
Tu étais le roi du ring
Toi qu’on surnommait le « King »
Tu étais parmi les grands
Tu as défié le temps
Sans jamais quitter tes gants
De grands cœurs, de nobles âmes.
Quoique, rattrapé par l’âge
Mais, rien ne te décourage
Toi, qui boxe davantage
Contre le mal, le dommage
Les guerres et leurs ravages
La nef bravant la tempête.
Tu nous répète souvent
La vie, C’est comme la boxe
Être debout, coups sur coups
Bras de fer, ghetto de Bronx
À la voile aux grés des vents
Survivre à ses cicatrices.
Mon cher ami, le boxeur
L’hymne, l’esprit des vainqueurs
Une larme de bonheur
Tu resteras dans mon cœur
Pour tout le temps, pour toujours
Même, au-delà de la mort.
L. Ouali juillet 2018

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