mercredi 7 mars 2018

Taklit H'hmida


du khôl pour Tamazight
Taklit H’mida née en 1922 à Guenzet nith yaala, de son vrai nom Laribi Taklit, epouse Kettal Athmane .fille de Laid (Ahlouche) et de Maada n’kassa.mére d’une fille unique .elle est la sœur de Mébarka dite Bekka de Bouzoulith et de Zahra H’mida, l’épouse de Dda Ali Um3ouche (Kerma Ali).
Elle était une fervente partisane de la culture berbère et animée d’un grand enthousiasme envers la cause amazigh.
Tout a commencé dans les années quatre-vingt, lorsque Mouloud Mammeri interdit alors de conférence à l’université de Tizi-Ouzou sur les poèmes Kabyles anciens qui étaient à l’origine de violente répression du mouvement linguistique berbérophone en Kabylie, qui ont prit par la suite l’appellation des événements du printemps berbère ou « le printemps noir ».
Celui-ci avait servi de détonateur et avait permis à Taklit et à de nombreux autres citoyens de prendre conscience de la dimension de la culture amazighe. Elle s’engage alors corps et âme à défendre Elle a vécu par la suite le soulèvement estudiantin de 1986 qui l’avait profondément marqué. Elle n’hésitait pas à se renseigner auprès des jeunes du mouvement culturel elle cherchait pertinemment à comprendre les véritables motivations et les raisons de ce soulèvement.
Taklit n’avait guère fréquenté les bancs de l’école, elle savait juste faire une chose ,elle s’est spécialisée dans la fabrication du « khôl »,une sorte de fard, noir ou gris, utilisé comme cosmétique pour maquiller, ou soigner les yeux, dont elle seule avait le secrèt de la confection de cette poudre.sa notoriété dépassait largement les frontières du village.
Petit à petit, elle saisit le sens et l’essence de ce combat. Elle finit par comprendre l’importance de son identité et de la langue maternelle, une langue qu’elle a toujours parlée mais qu’on lui a confisquée.
Il faut retourner à la source disait –elle.
C’est à ce moment qu’elle adhère, active et milite pour vivre sa berbérité pleinement et totalement.
Elle prend part à la manifestation de la grève des cartables en 1994 et en 2001.
Elle était au premier rang, parmi des centaines de militants et autres sympathisants lors des manifestations pacifiques du 20 avril organisée dans sa commune pour la reconnaissance de Tamazight langue nationale et officielle.une journée sanglante où la violence qui avait durée plus de deux ans avait fait cent vingt six morts (126) sur le tout le territoire, dont un (1),du village de Guenzet le nommé LYES YACOUB âgé alors de 13 ans ,le jeudi 21 juin 2001.
Elle était un des piliers du mouvement féminin de la région et faisait de Tamazight un combat et un idéal à atteindre.
Elle n’a jamais cessé son combat jusqu'à la reconnaissance de langue tamazight comme langue nationale en 2002.
Elle décède loin de son village, à Constantine en 2008.
L.OUALI 2014

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