lundi 9 juillet 2018

Ali Ideflawen


Un nouvel album d’Ali Ideflawen dédié à Mohya
Le chanteur engagé des années 70, Ali Ideflawen de son vrai nom Ali Ait Ferhat, l’interprète de la célèbre chanson du bagne « Berrouaghia » écrite par Mouhya. Avec son riche répertoire de dix album vient juste d’éditer son onzième album intitulé « Yamas-d-Mis ».Ali à tenu à dédié son nouvel album au poète d’expression kabyle Mohya.
Berrouaghia est une commune de la wilaya de Médéa, tristement célèbre par sa prison, dans laquelle plusieurs militants de la cause berbères et des droits de l’homme en1980 et 1985, ont été emprisonnés, humiliés, torturés dans ce bagne qui rappelle bien les temps les plus atroces de la déchéance humaine.
Ce poème de Mohya, de son vrai nom Mohia Abdallah, chanté par Ferhat imazigen imoula, Ali ideflawen (Ait Ferhat Ali) est une adaptation d’un poème de SEGHERS chanté par Leo Ferré « merde à Vauban ».il est également l’auteur de - Tahya Brizidan (vive le président), ammarezg-negh (oh ! notre bonheur),chantés toujours par Ferhat. A win iheddren-fell-i (Takfarinas), ay arrac negh (Idir).
Le poème que j’ai essayé de traduire textuellement dont voici le texte
-D-amehbus d bu ikurdan Emprisonné, dans un bagne
-Di Berrouaghia A Berrouaghia
-Ccigh aghrum d-abberkan Mangeant du pain moisi
-Di Berrouaghia A Berrouaghia
-Tinna akken i-ggigh tettru Celle, laissé en pleurs
-Mi ghadden laghwam lorsque les années passent
-Ugadegh ayi tettu j’ai peur, qu’elle ne m’oublie
-Ah ya din qessam Oh sacré de bon dieu
-Amehbus d-bu snasel Prisonnier, enchainé
-Yerna ur xdimagh Pourtant je n’ai rien fait
-Di Berrouaghia ncekel A Berrouaghia, ligoté
-Akken ad issenegh Au motif d’insoumis
-Refdegh allen-iw s-igenni Je lève les yeux vers le ciel
-yeghli-d fell-i tlam Le jour s’est obscurci
-Nnigh-as ass-a ad i yawi je sens venir ma fin
-Ah ya din qessam Oh sacré de bon dieu
-D-amehbus dagi yewghar L’enfermement est dur
-Di Berrouaghia A Berrouaghia
-am tejra i netghar comme un arbre qui meurt
-Di Berrouaghia A Berrouaghia
-Zik nni mi nesfillit Jadis fidel à mes vœux
-Ad xedmegh lewqam d’accomplir de bons actes
-zighen zehr-iw d-irit Helas, je n’ai point de chance
-ah ya ddin qessam Oh sacré de bon dieu
-D-amehbus andda –tt tura Emprisonné, ou est-elle ?
-Akin i wedrar Au-delà des montagnes
-Akken ad amnegh tura Bien plus loin maintenant
-Mi ruhegh ad zigh ghur-es Quand je me sentais prés d’elle
-Ad rzugh ghur em Et que j’allais à sa rencontre
-Yetgami ay-id yas ides le sommeil s’éloignait
-Izad negh yugar un peu plus un peu moins
-Zrigh d-acu iggunin Je sais ce qui m’attend
-Dagi ara mtegh C’est ici que je mourais
-Immettawen d-gi ur llin Mes larmes se sont taries
-Ass-en m-ad fghegh Le jour de ma sortie
-Ad asen ad iy-awin Ils viendront me chercher
-Ad bedlegh axxam Je changerais de cellule
-Ad sughegh ddaw tmedlin sous les pierres tombales, je crierais
-ah ya ddin qessam Oh sacré de bon dieu !
Un rêve d’enfant qui reste accroché à ma mémoire est de voir tous ses artistes présent à un grand rendez vous à Guenzet nith Yala pour rendre hommage aux artistes de la région et en particulier à Dda Brahim Bellali

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