dimanche 12 avril 2015

la vie d'autrefois


asquif ladjemaa
extrait du livre "les rêves d’été "-thirga unebdhou-
autrefois au pays des imazighens,au sein des zaouias,Lorsque une affaire de grande ampleur qui dépasse les prérogatives des amines, car leurs attributs étaient assez restreints et leur influence modérée, le relai est pris par les marabouts, qui possédaient pouvoir, respect et influence parfois surprenante et qui intervenaient lorsque des inimitiés s’élevaient entre deux tribus, archs, fractions, soit pour rétablir la paix ,soit pour obtenir une trêve.
Chez le peuple kabyle, il y’avait une sorte de vénération publique pour les marabouts, ils sont généreusement servis, dorlotés, réparer leur maison, leur apporter l’eau, bois et nourriture.
Les villageois s’empressaient à satisfaire leurs vœux et leur moindre désir.une habitude qui persiste de nos jours, mais de façon moins prononcée.
Le marabout, signifie celui qui est lié, attaché, à une chaine de transmission de la maitrise spirituelle et qui suit une voie ésotérique de l’islam, c’est un maitre spirituel qui mène une vie de dévotion et ascétique. Il est considéré comme un homme pieux et sage, appartenant à la noblesse religieuse, la croyance populaire lui attribut toutes sortes de miracles, il offrait ainsi sa protection et sa bénédiction au village, à la ville qui porte son nom. Le marabout est généralement enterré dans un sanctuaire appelée qubba ou dôme, le vert et le blanc sont des couleurs qui lui sont toujours associées symbole de la paix et de la bénédiction en islam.
De nos jours, les marabouts et les tombeaux, sont toujours des objets de culte populaire, les gens leur rendent visite, pour les consultés pour des problèmes divers.
Qui dit marabout dit zaouïa, et toute zaouïa qui joue le rôle d’une université religieuse ,se compose d’une mosquée, d’un dôme (Qubba), d’une pièce pour la récitation et l’apprentissage du coran, une autre réservée à l’étude des sciences,(l’interprétation du texte saint- le droit-la grammaire)une troisième pièce servait d’habitation pour les élèves qui venaient de loin pour perfectionner leur études ,enfin une dernière habitation, une sorte d’auberge, où l’on recevait les mendiant et les voyageurs.
Ainsi toute personne, quelque soit son statut social, étrangère ou issue du pays, qui se présentait à la zaouïa, était reçu et hébergé pendant trois jours. Les propriétaires des lieux, ne prenaient leur repas qu’une fois assurés que leurs hôtes eurent leurs besoins satisfaits.
A la zaouïa, nul ne pouvait être éconduit, jamais de refus, cet accueil dans la maison de dieu fait que même les bêtes domestiques égarés, étaient aussi reçus de la meilleures des façons ,installés et nourris jusqu'à ce qu’on vienne les récupérer.
Les zaouïas étaient donc des institutions de bienfaisance, elles donnaient de l’hospitalité gracieusement mais également de l’éducation sans grandes contre partie .et c’est pour cette raison et sans doute que les marabouts, donc les zaouïas faisaient l’objet d’une sorte de vénération particulière chez les kabyles et qui a laissé des traces jusqu’au jour d’aujourd’hui. Pour montrer l’importance et l’influence qu’avaient ces marabouts sur la population, la légende merveilleuse de sidi Mohamed ben Abderahmane bou kob rein en est une illustration frappante.
Sidi Mohamed était dignitaire et un saint, parmi les nombreux ordres religieux chez les musulmans, connu pour ses dons prodigieux. A sa mort, son dôme fut érigé aux pieds du mont de Djurdjura, sur les rives des issers où il recevait régulièrement des visiteurs venant de toutes parts pour recevoir ses bénédictions.
Un jour, une nouvelle s’est répandue, des habitants d’Alger se seraient approprié de son corps pour le déposer à peu prés au même endroit où s’élève aujourd’hui la qubba de ce marabout du coté d’el Hamma prés d’Alger.
Alertés, les kabyles se préparèrent alors à une terrible et longue vengeance, quant on leur donna conseil d’ouvrir d’abord la tombe, ce qu’ils firent sans attendre, ils l’a retrouvèrent intacte et les restes du marabout aussi.
Ainsi, il s’en était fini de la rumeur et des esprits échauffés
De cette histoire est tiré, le surnom de bou kob rein, l’homme aux deux tombes.
Maintenant Asquif ledjmaa à disparu, tout comme la mosquée, le fleuron des Laaraf, déménagée depuis vers Ighil Laarbaa, et Tanaqoucht s’est vidée de ses habitants, elle appartient désormais à l’histoire.
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