lundi 5 août 2019

Ce qui vit en toi, ne peut mourir

Ce qui vit en toi, ne peut mourir
Je retourne sur mes pas, à chaque occasion, à chaque instant, à chaque fois que mon esprit, infatigable, en perpétuel mouvement  le permettait.il me transportait et mon âme avec , vers ce passé si lointain et si proche en même temps.
Me voila, tout petit, au seuil de la porte attendant l’arrivée du printemps en automne, le soleil de la nuit, l’espoir du lendemain , l’air embaumé de parfums et d’odeurs estivales, il arrive le cœur plein de tendresse et les bras remplis  de friandises ,il se jeta d’abord ,spontanément pareil  à  un enfant dans le giron maternel ,et plus doux ,plus touchant, qu’une mère en prière , à son tour  enlace fortement dans ses deux bras ,son fils aîné, et éclata en sanglots étouffés ,désespérés, sans pouvoir arrêter le flux de ses plaintes et de sa longue absence.
Le fils, encore impubère, parti très tôt à l’aventure chercher du travail ailleurs, car son  village natal  n’arrivait pas à nourrir ses enfants.il devait le faire et beaucoup de jeunes étaient dans son cas, orphelin de père, mort à la guerre, il n’avait d’autre choix que de prendre son mal en patience  et de se confronter à la réalité pour subvenir aux besoins de sa famille.
Le voila père sans être géniteur, et les pères doivent toujours donner, il est l’auteur des joies et des jours. Donner  toujours c’est ce qui fait qu’on est père !!!!!Une lourde responsabilité pour cet adolescent trop môme, et qui ne connait rien de ce monde !être  chef de famille, responsable, en ces temps de misères et de guerre n’est pas  une sinécure ni une mince besogne !
Forcer des portes, trébucher, tomber, se relever, étaient son  lot au quotidien, il disait que les faux pas importaient peu, pourvu qu’on arrive au but, puis petit à petit  il fini à  débrouiller les fils d’un écheveau, il exerça de menus fretins, dors dans des cafés, parfois chez  des  proches, puis  arrive à décrocher un stage dans un établissement de santé  et devint par la force de l’esprit et du jarret  infirmier diplômé d’état, jusqu’à sa retraite.il rassembla toute sa famille dans un beau,petit et merveilleux  foyer à Alger en vrai chef de famille.
Notre mère  disait : il faut donner la grande part, la plus belle chose  à l’ainé (dada’s irguezen) le grand frère des hommes, et moi tout petit je ne comprenais pas cette expressions  bizarre qui était en ce temps –là un compliment  qui vente le mérite et le prestige d’un individu par le statut d’ainé.
Plus tard j’ai compris que chez les kabyles, il est unanimement admis que la place de frère aîné est très importante, étant né le premier, il est regardé comme  le plus expérimenté dans la vie, dans l’ordre des naissances, il est le plus proche du père et du patriarche. le frère aîné soutient l’autorité du père auprès de ses frères et ses sœurs, il doit jouer le rôle du substitut paternel en cas d’absence ou du décès  du père. il a la charge de ses parents lorsque ceux-là deviennent vieux, ses frères et sœur, lui vouent un grand respect et  devraient le consulter avant toute prise de décision.
Dada’s irguezen à vécu ainsi, choyé et respecté jusqu'à sa mort le 1er août 2019.
lyazi douali 5aout 2019.


1 commentaire:

  1. Allah Yarhamak y a Khouya Laziz Que Dieu le tout t'ouvre les portes du paradis,mon Dieu accueille-le avec bienveillance, fais de sa tombe une demeure spacieuse et purifié-le de toutes ses fautes ainsi que tu purifiés une tunique blanche de la souillure .Mon Dieu,accorde-lui en échange d'une demeure meilleure et préserve-le du châtiment de la tombe et du feu infernal Amen !!!!!

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