Ce qui vit en toi, ne peut mourir
Je retourne sur mes pas, à chaque occasion, à chaque instant,
à chaque fois que mon esprit, infatigable, en perpétuel mouvement le permettait.il me transportait et mon âme
avec , vers ce passé si lointain et si proche en même temps.
Me voila, tout petit, au seuil de la porte attendant l’arrivée
du printemps en automne, le soleil de la nuit, l’espoir du lendemain , l’air embaumé de parfums et d’odeurs
estivales, il arrive le cœur plein de tendresse et les bras remplis de friandises ,il se jeta d’abord ,spontanément
pareil à un enfant dans le giron maternel ,et plus doux
,plus touchant, qu’une mère en prière , à son tour enlace fortement dans ses deux bras ,son fils aîné,
et éclata en sanglots étouffés ,désespérés, sans pouvoir arrêter le flux de ses
plaintes et de sa longue absence.
Le fils, encore impubère, parti très tôt à l’aventure chercher
du travail ailleurs, car son village
natal n’arrivait pas à nourrir ses
enfants.il devait le faire et beaucoup de jeunes étaient dans son cas, orphelin
de père, mort à la guerre, il n’avait d’autre choix que de prendre son mal en
patience et de se confronter à la réalité
pour subvenir aux besoins de sa famille.
Le voila père sans être géniteur, et les pères doivent
toujours donner, il est l’auteur des joies et des jours. Donner toujours c’est ce qui fait qu’on est père !!!!!Une
lourde responsabilité pour cet adolescent trop môme, et qui ne connait rien de
ce monde !être chef de famille, responsable,
en ces temps de misères et de guerre n’est pas une sinécure ni une mince besogne !
Forcer des portes, trébucher, tomber, se relever, étaient
son lot au quotidien, il disait que les
faux pas importaient peu, pourvu qu’on arrive au but, puis petit à petit il fini à débrouiller les fils d’un écheveau, il exerça
de menus fretins, dors dans des cafés, parfois chez des proches,
puis arrive à décrocher un stage dans un
établissement de santé et devint par la
force de l’esprit et du jarret infirmier
diplômé d’état, jusqu’à sa retraite.il rassembla toute sa famille dans un beau,petit et merveilleux foyer à Alger en vrai chef
de famille.
Notre mère disait :
il faut donner la grande part, la plus belle chose à l’ainé (dada’s irguezen) le grand frère des
hommes, et moi tout petit je ne comprenais pas cette expressions bizarre qui était en ce temps –là un compliment qui vente le mérite et le prestige d’un individu
par le statut d’ainé.
Plus tard j’ai compris que chez les kabyles, il est unanimement
admis que la place de frère aîné est très importante, étant né le premier, il
est regardé comme le plus expérimenté
dans la vie, dans l’ordre des naissances, il est le plus proche du père et du patriarche.
le frère aîné soutient l’autorité du père auprès de ses frères et ses sœurs, il
doit jouer le rôle du substitut paternel en cas d’absence ou du décès du père. il a la charge de ses parents lorsque
ceux-là deviennent vieux, ses frères et sœur, lui vouent un grand respect et devraient le consulter avant toute prise de décision.
Dada’s irguezen à vécu ainsi, choyé et respecté jusqu'à sa
mort le 1er août 2019.
lyazi douali 5aout 2019.
Allah Yarhamak y a Khouya Laziz Que Dieu le tout t'ouvre les portes du paradis,mon Dieu accueille-le avec bienveillance, fais de sa tombe une demeure spacieuse et purifié-le de toutes ses fautes ainsi que tu purifiés une tunique blanche de la souillure .Mon Dieu,accorde-lui en échange d'une demeure meilleure et préserve-le du châtiment de la tombe et du feu infernal Amen !!!!!
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