dimanche 6 mars 2016

"The postman"


Le chahid Boutouta Ahmed
Le chahid Ahmed Boutouta (1938), l’enfant d’Aourir Eulmi, fils de Bouzid uahbache, (1903/2000) et de Menana Ouali(1916), était un homme ferme, inébranlable, hors du commun, connu par son endurance et sa grande résistance, c’est l’infatigable et le confident vaguemestre de l’armée délibération nationale ; chargé de la livraison, la sécurisation et l’acheminement des documents dans la région de d’ith Yaala et de ses environs.
Chez lui, marcher est conjugué à tous les temps, marcher tout droit avec ardeur et entrain, marcher en avant sans jamais reculer, marcher lentement, posément, vite, marcher à longues enjambées, marcher à pas de loups, marcher indéfiniment jusqu’au but fixé.
Il accomplissait sa tache à pieds en solitaire, Il parcourait des kilomètres à travers forêt, rivières, et montagnes, et rien ne l'arrêtait ni le froid ni la neige de l’hiver ni la chaleur torride de l'été.
Le voilà ! Prit dans le froid rigoureux de décembre, un froid de canard, le froid qui précède l’aube, où, il gèle à pierre fendre.il s’accroupi autour d’un feu, allumé à la va-vite, et qui refuse de prendre.il s’échauffe tant qu’il peut, les mains glacées à la recherche d’une braise sous les cendres.
Le revoilà, tout rouge sous l’ardent soleil de juin, il s’épongeait le visage de temps à autre, soulevant son fardeau qui semblait lui arracher l’épaule, il était jeune et solide gaillard à peine une vingtaine d’années, avec une tête fine, et intelligente, et le dévouement militaire à assurer le fait que « la lettre passe coute que coute ». Loin de s’avouer vaincus, Ahmed l’adjudant, connu pour son impassibilité et son caractère bien trempé, avait appris à vivre avec les aléas du temps.
Ayant une grande connaissance du relief de la région,des routes et des raccourcis, et doté d’un gabarit de coureur de fond, qui puise ses forces au plus profond de lui-même. Il ne s’arrêtait que pour casser la croute, au bord d’un cours d’eau, avec comme seul repas du pain rassis de 2 ou jours voire plus.
Ses compagnons d’armes avaient, du respect et de l’admiration pour sa bravoure et son honnêteté, lui qui ne s’est jamais plaint, ni renoncer à une quelconque mission quelle que soit son ampleur. Ils l’aimaient aussi car Ahmed n’était pas seulement soldat, mais également messager, facteur, émissaire, celui qui est le bienvenu partout, et qui apporte la manne du cœur et de l’esprit, le brave cœur, et le bon soldat, des nouvelles des enfants laissés à la maison, de l'état de santé du vieux rassurant et heureux d’apprendre qu’il est encore vivant, ou d’annoncer la naissance dans un foyer ou de rapporter des nouvelles du maquis.
Quelle joie ! Quelle douce émotion ! Que goûte le combattant au front, dans les grottes ou dans les tranchées, absorbé par l’unique pensée de la guerre, d’apprendre que tout va bien chez lui, et chez ceux qui lui sont proches, ainsi il voit son courage se renouveler davantage, et rend sa détermination encore inflexible.
Ahmed el bazooka, était son nom de guerre, car son arme, une sorte de DCA, qu’il portait sur le dos et les épaules avec laquelle il avait abattu un avion militaire lors d’une bataille rangée entre l’armée française et un groupe de moudjahidines sur le flanc nord d’adhrar. C’était, le 1er mai 1958(1), la bataille avait duré toute la journée où le 1er escadron de la 19e division l'infanterie, issu du fameux 4e régiment des dragons stationnés à Titest et Guenzet, a accroché un bataillon de moudjahidines ou 44 d’entres-eux ont péri ce jour-là.
Depuis une stèle, un canon en fer forgé a été érigé à son honneur et à l’honneur de tous ses compagnons de lutte morts durant la bataille par la commune de Zemmoura au même lieu.
Nb(1) général (2S) JF Marchand) l.ouali mars2016
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