Le chahid Ouslati Ahmed
Dit H’mimi n’Titouh
Ahmed
Ouslati, (Ait Aissae) des Ait Auref (laaraf) de
Tanaqoucht, appelé communément au village "Si
H’mimi n’Titouh" textuellement la "maison mignonne". Est né le
06/05/1931 à Guenzet nith Yaala, fils de Mouloud ben Ahmed et de Soum Saadia du village de Thamest.
Il a épousé une de ses cousines,
Halima, avec qui il a eu 3 enfants : Mahieddine, Nacer et Saadia.
Il
est le Frère de Messaoud, dit "daou", qui au décès d‘Ahmed, prend la veuve Halima
comme épouse, la femme et les enfants rentrent ainsi sous la tutelle du frère. Du Chahid Arezki dit Ouaki, et de Mokrane.il est également le frère de l’unique
sœur Yamina (Menana) épouse Djili (les
m’hand djeddi) d’Aghdan Salah.
Ahmed fréquenta l’école pour quelque temps, avant
d’aller aider son père pour les
différents travaux de champs.
Car
chez les Kabyles, les hommes naissent agriculteurs montagnards de père en fils, avec un effort atavique acquis depuis la nuit des
temps, acharnés à la conquête du sol,
s’accrochant même aux pentes les
moindres parcelles cultivables.
La
terre, ce lien affectif avec le pays natal
est beaucoup plus un attachement
passionné à la propriété individuelle qu’un moyen de production, une preuve
tangible de l’appartenance à une
communauté.
Ahmed resta ainsi auprès des siens jusqu'à son incorporation forcée au service
militaire qu’il accompli en France plus
exactement à Dijon. Une fois son devoir terminé, il n’hésita pas à rentrer en
Algérie et s’installa à clos-salembier (actuelle El Madania), dans un petit appartement, entre
la Concorde et les jasmins.
Ahmed était du genre caractériel, et d’un
comportement débordant et de taille à
défendre son bien.
Chez lui, le passage à l’acte est monnaie courante, querelles et
rixes prennent parfois des ampleurs inédites. L’envie de gagner est si
forte qu’il ne lâchait rien à l’adversaire
s’acharnant parfois dans de brindilles besognes inutiles, il ne prend
rien à la légère car pour lui tout est question d’honneur, une affaire d’homme.
Ses
mauvaises fréquentations lui ramenaient
souvent des brimades et des remontrances de ses proches jusqu'à ce qu’un
jour, las de ces épreuves vexatoires, il
décida de rentrer au bercail, là-bas, au pays natal dans les montagnes d’ith
Yaala.
Au bled, il employa son énergie
débordante au travail de la terre, mais il s’est vite rendu compte qu’il
n’était pas fait pour cela, il lui fallait beaucoup plus.il se sentait au plus
profond de lui-même qu’il était destiné à une tache importante.
Autant consacrer cette énergie vivante pour une
cause juste et noble.
Et
sans tarder, vers la fin de 1955, il s’engage alors corps et âme, au sein de
l’armée de libération nationale dans la wilaya III historique, zone I, région
IV de Ben Yaala.
A la fin de 1956, il est muté en
zone II, de la wilaya III, à Ifri ouzellagen, auprès de nombreux militaire de
renoms tels que le colonel Amirouche, le commandant si H’mimi Oufadhel, puis
Mohand Oul hadj dit « amghar », le capitaine Allaoua, et ses
compatriotes Benlarbi Abderrahmane, Si
Ammar el Hafti.
Il
évolue dans la hiérarchie militaire pour devenir lieutenant chargé de la
communication et de l’information.
C’est en novembre 1961, qu’il tomba en martyre, en
compagnie du sergent chef Chelouah Saïd, le sergent Cherbal Smail de Hammam
Guergour, et Hamzaoui Laamri de Chrea nith Yaala, dans une embuscade tendue par
le 4eme régiment des dragons, stationné à Hammam Guergour au lieu dit
« Nekhla » tout prés de Delaga, sur la route nationale N°74, de Bouferroudj,
juste à l’intersection manant à Béni
Ourtilane.
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