mardi 30 juin 2020

le chahid Ouslati Ahmed

                                      Le chahid Ouslati Ahmed
                                   Dit H’mimi n’Titouh

Ahmed Ouslati, (Ait Aissae) des Ait Auref (laaraf) de  Tanaqoucht, appelé communément au village "Si H’mimi n’Titouh" textuellement la "maison mignonne". Est né le 06/05/1931 à Guenzet nith Yaala, fils de Mouloud ben Ahmed et de  Soum Saadia du village de Thamest.
Il a épousé une de ses cousines, Halima, avec qui il a eu 3 enfants : Mahieddine, Nacer et Saadia.
Il est le Frère de Messaoud, dit "daou", qui au décès d‘Ahmed, prend la veuve Halima comme épouse, la femme et les enfants rentrent ainsi sous la tutelle du frère.                Du Chahid Arezki dit Ouaki, et de Mokrane.il est également le frère de l’unique sœur  Yamina (Menana) épouse Djili (les m’hand djeddi) d’Aghdan Salah.
Ahmed fréquenta l’école pour quelque temps, avant d’aller  aider son père pour les différents  travaux de champs.
Car chez les Kabyles, les hommes naissent agriculteurs montagnards  de père en fils, avec un  effort atavique acquis depuis la nuit des temps,  acharnés à la conquête du sol, s’accrochant même aux pentes  les moindres parcelles cultivables.
La terre, ce lien affectif avec le pays natal  est beaucoup plus un  attachement passionné à la propriété individuelle qu’un moyen de production, une preuve tangible de  l’appartenance à une communauté.
Ahmed resta ainsi auprès des siens  jusqu'à son incorporation forcée au service militaire  qu’il accompli en France plus exactement à Dijon. Une fois son devoir terminé, il n’hésita pas à rentrer en Algérie et s’installa à clos-salembier (actuelle  El Madania), dans un petit appartement, entre la Concorde et les jasmins.
Ahmed était du genre caractériel, et d’un comportement débordant et de  taille à défendre son bien.
Chez lui, le passage à l’acte  est monnaie courante, querelles  et  rixes prennent parfois des ampleurs inédites. L’envie de gagner est si forte qu’il ne lâchait rien à l’adversaire  s’acharnant parfois dans de brindilles besognes inutiles, il ne prend rien à la légère car pour lui tout est question d’honneur, une affaire d’homme.
Ses mauvaises fréquentations  lui ramenaient souvent des brimades et des remontrances de ses proches jusqu'à ce qu’un jour,  las de ces épreuves vexatoires, il décida de rentrer au bercail, là-bas, au pays natal dans les montagnes d’ith Yaala.
Au bled, il employa son énergie débordante au travail de la terre, mais il s’est vite rendu compte qu’il n’était pas fait pour cela, il lui fallait beaucoup plus.il se sentait au plus profond de lui-même qu’il était destiné à une tache importante.
Autant consacrer cette énergie vivante pour une cause juste et noble.
Et sans tarder, vers la fin de 1955, il s’engage alors corps et âme, au sein de l’armée de libération nationale dans la wilaya III historique, zone I, région IV de Ben Yaala.
A la fin de 1956, il est muté en zone II, de la wilaya III, à Ifri ouzellagen, auprès de nombreux militaire de renoms tels que le colonel Amirouche, le commandant si H’mimi Oufadhel, puis Mohand Oul hadj dit « amghar », le capitaine Allaoua, et ses compatriotes Benlarbi  Abderrahmane, Si Ammar el Hafti.
Il évolue dans la hiérarchie militaire pour devenir lieutenant chargé de la communication et de l’information.

C’est  en novembre 1961, qu’il tomba en martyre, en compagnie du sergent chef Chelouah Saïd, le sergent Cherbal Smail de Hammam Guergour, et Hamzaoui Laamri de Chrea nith Yaala, dans une embuscade tendue par le 4eme régiment des dragons, stationné à Hammam Guergour au lieu dit « Nekhla » tout prés de Delaga, sur la route nationale      N°74, de Bouferroudj, juste à l’intersection  manant à Béni Ourtilane.





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