mercredi 16 novembre 2016

la dame de la rue Bakour Lounes


L'oie qui fait sa loi!
Dans la ville côtière à l’est de Boumerdes, auparavant « courbet », Zemmouri actuellement, une localité qui dépendait autrefois de la vaste plaine des Issers, nom dérivant de Yasser (fort belle plaine) du temps du sultan Moaiz Bella.la porte d’entrée de la Kabylie.
C’est dans ce petit village*, aux senteurs de la sardine et aux cris des mouettes que vit une oie au caractère fort étrange.
Nulle sentinelle n’est plus vigilante et sure que notre volaille qui arbore une allure fière, le cou tendu, la tête en l’air, écoute, veille et jette à la moindre apparence de danger le cri d’alarme. Et tout à coup, comme un orage dans un ciel serein, elle change bizarrement de comportement, tête au raz du sol, les ailes écartées, et fonce dans une première charge destinée à intimider l’adversaire puis la suivante sera suivie de pincements aux talons et aux mollets, mais sans aucune dangerosité sauf une mauvaise chute.
En débouchant sur la rue chahid Lounes Bakour et à mi chemin juste à coté du lavage auto. La-voila notre Oie domestique, blanche et grasse comme un cygne, au bec rouge foncé, au ventre d’un blanc éclatant. Elle lustre ses plumes à coup de bec, cacarde, et marche en dandinant gracieusement, en défilant au pas de parade, au pas d’oie. Elle a de la grâce notre bernache, impériale dans sa démarche, le buste bien droit, le pas cadencé, les pattes tendues tel un soldat Prussien, elle part en pâture, désherber les cultures, et à la recherche des grains et des épluchures de légumes.
Ces volailles tant appréciées pour leur chair, et leur foie gras, leurs œufs mais aussi pour la production de plumes (duvet), ou juste pour le plaisir de l’adopter comme animal de compagnie.
Mais surtout, aussi paradoxal que cela puisse paraitre elles assument leur rôle de gardiennage, après le chien de garde, voila l’oie de garde !
Gare à celui qui s’en approche, car quiconque ose emprunter la ruelle, sera sévèrement puni. Notre bécasse de la rue Bakour, le cerbère d’un nouveau genre, elle a une fâcheuse tendance à passer le plus clair de son temps dans la rue, alors elle impose sa loi, filtre le passage et s’insurge contre tous ceux qui frôlent la maison.il parait qu’elle a une préférence pour la junte féminine de surcroit les porteuses de hidjab ! Elle n’hésite pas à becqueter en choisissant spécialement les talons et sauter sur tous individus qui osent s’aventurer sur son territoire,
Sans être réellement méchante car c’est dans sa nature.les oies disposent d’une bonne mémoire, très sociables et possèdent un instinct grégaire développé. Avec leurs cris strident et leur capacité de pincer suffisent à décourager d’éventuels intrus.
Combien de femmes se sont vues rebrousser chemin ?combien d’enfants se sont pris les jambes au cou ? Mais notre demoiselle sans vouloir être un méchant chien de garde ne fait en réalité qu’impressionner. Elle est la sympathique mascotte de la rue Bakour, elle donne des couleurs, du mouvement de la joie à la longue ruelle qui paraissait plongée dans un semblant de vie.
Village* : le village a grandi depuis, il est resté petit, charmant et nostalgique juste dans nos esprits.
l.ouali octobre2016
http://adfoc.us/?refid=385745
https://img.neobux.com/imagens/banner9.gif

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

La parabole du vert et du bleu, « ccah yahwa-yagh »

NB : Ce texte, par son contenu, va peut-être fâcher certains d’entre vous, qu’ils trouvent ici toute ma sympathie et ma b...