vendredi 14 octobre 2016

un chanteur en prison


la betise humaine
En entrant dans le magasin de fruits et légumes, mon regard se posa sur l' étal ou se trouvait un téléphone portable qui recoulait d’une merveilleuse sonnerie, il émettait un son vocalisé. Un ramage des plus mélodieux qui transformait la boutique en un éden des plus exotiques.
Le doigt pointé sur le téléphone, j’avertis le vendeur de la sonnerie, peut être qu’il ne l’a pas entendu, me suis-je dis, ce dernier sourire sarcastique aux lèvres me répondit d’une voix moqueuse :
-« Non, monsieur, c’est une application androïde destinée spécialement à l’apprentissage. Voyez-vous, dit-il en usant d’un discours interminable, avant de finir par, le chant s’apprend à l’écoute des oiseaux de la même espèce ».
Je levais la tête et sur le mur était accrochée une cage dans laquelle un bel oiseau, brun de plumage taché de blanc, répandait un son doux et harmonieux agréable à écouter.
J’étais un peu sidéré par cette technique, et moi qui connaissait peu de choses sur ces petites bêtes, qui vocalisent, et émettent des gammes, des arpèges, des trilles, des cris, où les tons et les demi-tons s’emballent au rythme d’une mélodie en faisant jouer leur syrinx.
Ces oiseaux chanteurs, animaux de compagnie, élevés en cage, dans l’unique objectif de distraire par leurs chants. Qu’ils babillent, gazouillent, jabotent, piaillent, piaulent ou ramagent et que sais-je encore ?
Des termes qualifiant les divers sons, les appels émis en vue de communiquer, et qui caractérisent les chants d’oiseaux.qui pour réclamer de la becquée, ou servir aux préludes amoureux, ou à exprimer une menace, une peur, ou à signaler son autorité sur un territoire !cette langue des oiseaux prend une dimension symphonique à l’oreille humaine.
Des sons roulés profond, très harmonieux du Canari male, aux plumages variant du jaune au vert. Aux gazoullis, chant musical et prolongé du chardonneret élégant, au coup de gosier très caractéristique du rossignol appelé poétiquement « gouttes d’eau ».au coucou du rouge-gorge.aux sempiternelles ritournelles du pinson, sans oublier le mésanges charbonnière-et la linotte mélodieuse . Ces symphonies qui s’échangent à longueur de journée sont en réalité un dialecte qui exprime l’appartenance à un groupe d’individus, une variation de chant selon la saison dans un but bien précis.
Ainsi donc, les oiseaux parlent et bavardent !quelle trouvaille !et je ne me rendis pas du tout compte de cette merveilleuse faculté que possèdent ces passereaux, à émettre des sons articulés, harmonieux, capables de s’écouter, et de se comprendre !par conséquent j’en déduis qu’ils doivent penser et raisonner !
Et si c’était le cas ? Rien ne les empêchent d’être comme nous, de sentir d’aimer, de vouloir !alors pourquoi emprisonnent-on ces êtres avec qui on partage les mêmes aspirations ?
Le comble, ce que le marchand de légumes et de fruits ne savait pas, un drôle d’oiseau celui-là, c’est que l’oiseau dans la cage ne chantait pas, il pleurait !pardi crie-je
-« Il vaut mieux être oiseau de campagne qu’oiseau de cage. Nous serons tous morts demain, moi d’amour et de liberté », m’a dit l’oiseau.
Nb/c’est l’oiseau qui me l’a dit, depuis que j’ai appris à décoder leur langage.
lyazid ouali octobre 2016
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