dimanche 4 octobre 2015

la légende de djeddi yaala


HISTOIRE :
On ne connaît rien du passé lointain de la région et, à plus forte raison, du terrain vague de Guenzet, dont le nom, qui se retrouve au douar Ait R’zine de la commune Mixte d’Akbou, semble, selon M.A.Basset et dans sa graphie acceptée, très ancien. Il n’y a aucune ruine romaine et l’hypothèse de Charrette (tome I page 38 études sur la Kabylie proprement dite) selon laquelle « Guenzet … paraît être la corruption du mot EQUIZETUM, nom d’une des stations romaines qui vallonnaient autrefois la route de Sitifis a Castra » semble inacceptable. La période musulmane débute avec la légende de Yala, le grand-père, réfugié à Msila après la chute de la Qalaa des Beni Hammad, qui, un été, envoya son troupeau de chèvres dans les montagnes des Bibans.Un bouc appelé Abad disparaissait tous les jours.Le berger le chercha et le découvrit prés d’une source abondante, dite depuis Abad non loin de Taourirt, auprès de laquelle Yala s’installa et ou son tombeau se voit encore. L’historien Gaid Mouloud dans son livre « les Beni Yala »rapporta la légende de Yala de cette façon : Le père fondateur d'Ath Yalla (Ait Yala) Djeddi Yala, est un nomade Amazigh avec ses sept fils (Cherara, Zerara, Sied, (said), Abderrahmane, Madjbar, Yacoub et Younes étaient dans la région de la Qalaa aux environs de M'Sila, une guerre avec les Banou-Hillal les obligent a fuir vers les montagnes. Selon Ibn Khaldoun, le départ des populations de la Qalaa débuta, pour certains, des l'apparition dans le voisinage des éléments précurseurs de la tribu des Banou-Hillal. La légende rapporte les circonstances qui avaient amèné Yala et sa famille a émigrer dans les monts du Babor, région appelée aujourd'hui : Ath Yalla. Yalla avait un jardin aux portes de la ville ou il cueillait le raisin de sa vigne en cet été de 1061(XI siècle). Le transport se faisait à dos d'âne dans des choiris. Habituée au même chemin, la monture regagnait seule le domicile ou l'attendait le fils qui déchargeait le fardeau. L'âne revenait au jardin ou Yalla et ses autres enfants accomplissaient leur tache.Au cours de ce va-et-vient, l'âne, un jour, tarda à revenir. Yalla, inquiet reprit le chemin habituellement suivi par sa monture. A quelques pas de là, il le vit arrête, la charge en déséquilibre Quelqu'un s’étant donc amuse a prendre quelques grappes de raisin fit pencher la charge qui obligea la bête a s’arrêter, Apres avoir rétabli l’équilibre, Yalla reconduisit l’âne a la maison. Mais non loin des remparts, il vit des individus étranges qui s’apprêtaient camper au milieu de leurs chameaux, Il ne douta plus des auteurs du vol de son raisin. Le soir, quand tous les siens étaient rentres, il tient un conseil de famille pour discuter des événements de la journée et des mesures effrayantes qui circulaient sur les nouveaux arrives. Apres que chacun ait donne son avis sur l' attitude a prendre en la circonstance, Yalla exprima le sien en ces termes: « l' homme au méhari dont on avait vaguement entendu parler est sous nos murs, d' un moment a l' autre, nous risquons d' être ses victimes, son geste d' aujourd'hui atteste qu 'il est sans scrupule et qu 'il ne respectera pas le bien d' autrui, il faut avant qu 'il soit trop tard quitter ces lieux, et pour ne point éveiller l' attention des voisins, nous allons faire semblant de nous disputer et décider, sous le mouvement de la colère, la vente de nos biens a l' exception de la maison Quant au troupeau, il partira des l' aube et nous attendra a une journée de marche vers le nord. » Le lendemain tout se passa comme prévu, et, la nuit tombante, rien ne manquait pour le départ, Au moment ou tout le monde dormait, que la ville était déserte, Yalla et ses gens quittèrent pour toujours la Qalaa des Beni Hammad, Au matin, les voisins s’étonnant du silence qui régnait dans la maison, forcèrent la porte. Les chambres étaient vides, quelques objets sans valeur gisaient ça et la, On remarqua cependant dans un coin un Gassaâ (plat en bois). Quand on la souleva on découvrit deux pigeons : l’un après quelques mouvements s’envola, l'autre se blottit dans un coin. On s' aperçut qu 'il portait quelque chose au cou ; c' était un pli portant l' inscription suivante : Celui qui a des ailes s' envole, celui qui en est dépourvu reste a la merci du premier venu. Il faisait allusion a l’intrusion des nouveaux étrangers et conseillait a ceux qui étaient conscients du danger de quitter le pays alors qu’il était encore temps. Apres quelques jours de marche, Yalla et sa famille campèrent au bord « de la rivière Chertioua, au nord de Bordj Bou Arreridj, mais ce lieu n’offrait pas les garanties suffisantes de sécurité et de viabilité : de l’eau tiède, des moustiques pas d’abri sur contre un éventuel ennemi. Il Chargea donc son berger de repérer dans la montagne un endroit de conditions avantageuses. Ce fut grâce a l’un des ces boucs appelé Abadh qu’il trouva une clairière bien abritée, facile a défendre, au bas de laquelle coulait une source fraîche et abondante ou sa bête venait se désaltérer aux heures chaudes de la journée. Yalla s’y établie et prospère, depuis, la source porte le nom (talla Abadh) c’est dans la région entre Guenzet et Taourirt Yakoub.De la tente, la famille passa à la maison en pierres,et bientôt un petit hameau prit naissance au milieu de la clairière. Installé définitivement, Yala songea a consolider sa position, Berbère lettré ayant connu une certaine civilisation a la Qalaa béni hammad, fortuné avec son troupeau de chèvres et de moutons, il possédait tous les moyens de s’implanter là, s’intégrer au milieu local et de s’imposer par son savoir et sa culture.Le père Yala à vécu dans la région jusqu'à sa mort ,il est enterré dans le mausolée qui porte son nom Djeddi Yala.qui se trouve entre Guenzet et Taourirt yacoub. l.ouali

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