vendredi 20 mars 2015

les béni-yaala


Aux pays des oliviers
Le pays des Ait Yala n-tzemmourin (Ait Yala des oliviers), par opposition aux Ait Yala de Maillot, est situé à l’extrémité Ouest de la commune mixte de Guergour (arrondissement de Bougie), actuellement wilaya de Sétif, et Guenzet, son agglomération principale. Il est situé à 90 Kilomètres à l’Ouest de Sétif, à 45 Kilomètre au Nord de Bordj Bou Arreridj et à 110kilomrtre de bougie.
Ait Yala se compose de 39 villages ;
la daïra de Guenzet-Tizi Medjber-Timenquache-Taourit Yacoub- Ighil Lakhmis- Taourit Tamellat-Chréa-Foumlal -Aourir Oueulmi-Ighil Hammouche- Ighoudhane-Bouadhelthen (bou Adelten)- Tamast- Aghelad n'Salah- Ait Karri- Imesbahen-Thigherth-Sidi l'Djoudi-Isoummer, sans oublier le village de Ighdem, qui a été complètement détruit par l'armée coloniale en 1959, et a expulse l'ensemble de ses habitants vers Guenzet. Son altitude varie entre 418 mètres à sa rive droite de l’Asif nit-Hâlla (la rivière des Ait Halla) et 1527 mètres de Djebel Oumalou n-tzzoua (le versant à l’ombre aux abeilles) dans la chaîne des Bibans. Mais les habitations se sont installées de préférence aux environs de 900 mètres et Guenzet étant à 1031 mètres.
Le terroir montre trois zones étagées comprises entre 500 et1500 mètres d’altitude 1-. De 500 à 900 mètres s’étale la zone basse appelée « Sahel ». C’est le domaine de l’olivier qui trouve sa plus grande extension à l’ouest. 2- Sur la bande étroite est très déclive comprise entre 900 et 1200 mètres, se pressent les villages, les jardins irrigués et les vergers de culture sèche; le figuier y est omniprésent. 3-Au –dessus de 1200 mètres, est parfois bien avant cette altitude, commence la montagne proprement dite ou « Adrar ». Les pentes, escarpées, difficiles, et qui sont couvertes par d’immenses peuplements de chêne vert, et de caroube. D’ou le pays tire son nom « ait yaala » les gens d’en haut.
Ses limites sont : Thassift-n’Foumlal (la petite rivière de Foumlal), L’Ighzer n’chria, le versant Nord des Bibans jusqu’à un point appelé Ich chIqualaan (le piton de la forteresse) et le cours de l’assif nit-Hâlla jusqu’à son confluent avec la Thassift Imabia. En bref, petit pays d’une superficie d’environ 147 Km², ou d’un point central, on peut tout surveiller, de l’œil et même de la voix.
Le relief est très tourmenté ; l’épine dorsale est la chaîne des Bibans d’ou partent, en direction du Nord, plusieurs crêtes :l’une d’elles, l’Ighil Oufella (la crête du haut) passe à Tafziouin (les rochers de grés), Taourirt Ouar(Le petit mamelon d’Ouar), et rejoint les escarpements d’Lkaf Azegzaou(le rocher ou ravin bleu) que Tasiftn-Sahel (la petite rivière de la vallée) traverse dans des gorges. A l’Ouest de l’Ighil Oufella, c’est le bassin de Thassift Lmabia, qui se jette dans l’Asift nit Hâlla connu aussi sous divers noms d’Asif n-bou-Ihaf (la rivière des eaux stagnante),d’Oued Lmahadjar (la rivière voilée) et d’Oued El-Main (assif) (la rivière d’El Main), affluent de la rive gauche du Bou Sellam.
Vers l’Est, coulent les torrent tributaires de la Thassift n-Terzout (la petite rivière de champ) appelée un peu plut haut Thassift n-ahel ,c’est à dire Thassift n’Foumlal (la petite rivière de Foumlal) formée de la Thassift n-Berdoun et de l’Ighzer Achira et de Thassift Ighoudhane(la petite rivière d’Ighoudhane) issue de Ighzer n-Tala (le ravin de la fontaine).
Mais alors que des côtés Ouest et Nord, la vue s’étend jusqu’aux hauteurs d’El Main, la chaîne du Djurdjura au dessus d’Akbou, l’Azrou Ouchtoug (de Beni Maouch), l’Azrou Iflan (de Beni Ourtilane) et les montagnes de Beni- Chebana et d’Ain legradj. Du côté Est, l’horizon est vite clos par le Djebel Taza, qui culmine à 1374 mètres ; l’Ighill-lghaba (la crête de la foret), d’une altitude moyenne de 1100 mètres, se rattache ensuite à Tiget et à la chaîne des Bibans et ferme la haute vallée de la hauteur de Tasiftn-Terzout. De prime abord, le pays est assez dénudé car de bas taillis parsèment la montagne, mais, plus en avance, plus on distingue des vergers dans les sinuosités des ravins, de minces lignes de peupliers étêtés et un pointillé d’oliviers sur les versants exposés au soleil. Seuls le massif de Taza et les arbres vénérables protégés par les tombeaux, permettent d’imaginer l’ancienne forêt, que les vieux revoient encore atteignant Timenquache (les parcelles cultivable à la pioche), et ou les poutres de la grande Mosquée de Guenzet aurait été taillées sur place.
Et de ce belvédère, (une éminence sur les hauteurs), qu’est Guenzet, d’ou l’on entend par exemple le klaxon des autos au tournant de Tizi-Medjber (Tighilt Taberkent), on aperçoit, à droite et à gauche, tous les villages de Béni Yala et le maquis environnants à perte de vue:
Et pour commencer :
-le groupe dit de Chrea ou des Ouled Younes (Younes).Il comprend, isolé, tout en bas dans la vallée :
-Foumlal, puis un peu plus haut, la très grosse agglomération de
-Chrea et son satellite,
-Tigert-n’tekedjda (le petit champ échalas) appelé aussi Dachret er-Roumman (le village des grenadiers) et, par abréviation, Roumman.
De là, tous les villages sont en vue, sur des crêtes ou à mi-ponte, à proximité de la ligne de sources :
-Taourit Tamellat (la petite colline blanche, à cause de ses schistes délaves),
-Ighil-el-Lakhmis (la crête du marché du jeudi) et à pour autre nom Draa.
-Le Deuxième ensemble est celui des Ait Yala Ilemmasen,( les Béni-Yala du milieu) :
-Tizi Medjber (le col de Medjber nom patronyme qui existe encore à Béni-achach et Ain legradj) ou El-Coudiat, ou encore koudia, composé on réalité de trois villages associés de :
-Taârqoubt (le petit terrain dans la montagne),
-Taouerga (la fourmilière), située en contrebas après un espace libre,
-Tagma (la clairière labourable en foret), Séparé des deux précédents par un ravin d’eau.
-Timenquache (les petites parcelles cultivables à la pioche).
-Bou Adelten, séparé par un ravin du village
-d’Ighoudhane, mais cependant associé à lui.
-Taourit-Yacoub (la petite colline de Yacoub), qui englobe :
-Taourit-Yaqoub proprement dit ou Taourit-Tameqqrant (la grande petite colline).
-Ighil Hamouche (la crête des Hamouche) un peu plus bas au milieu des jardins,-
-Abad (d’ou la source qui porte le nom du bouc de Yala) ou Taourit Tamezzyant (la petite colline).
Puis vient Ikhlidjene (les hameaux) qui comprend : Guenzet, nom désignant les « 5 » hameaux aujourd’hui réunis :
-Taddart, un petit hameau juste mitoyen de bouzoulith,
-Bouzoulith,
-Amdoun Ihaddaden (le bassin des forgerons) appelé actuellement Lahdada
-Tanaqoucht (le petit terrain cultivable a la pioche) et,
-Ouaouchia.
-Aghelad n-Salah(le tas de pierre qui borne la propriété de Salah)
-Tamast et son annexe de Tichrahin (les parcelles en terrain schisteux)
-Tamalout (le petit terrain sur le versant à l’ombre)
-Tighremt (le petit palais ?) Actuellement Dar el hadj.
-Tigert n-telougouatin (le petit champ aux genets nains),ou Tigert.
Il convient de mentionner aussi les villages en ruines, décimés par suite de calamités(l’épidémie de peste de 1866 par exemple) ou détruits pendant les guerres. Les habitants se sont repliés sur Guenzet :
-Taourirt Ouar, sur la piste d’Aourir Ouaeulmi.
-Boussaad, un peu à l’Ouest de la même piste.Mabia, sur la route d’El Main.
-Tamalout, en contrebas du chemin entre Taourirt-aqoub et
-Ighoudane ;
-Çalaa, qu’il fallut abandonner pour fonder Tamalout et Tigert.
-Le village Ighdem détruit par l’armée française en 1959.
Aux Béni-Yala proprement dit, on peut accoler un arrière-pays composé d’abord de la cuvette des Ouled Sidi Djoudi avec : -Issoumer (Qui est exposé au soleil), -Tamda (la mare), -Tiqnichout, -LaâchOufalkou (le nid de l’épervier) et -BouDjemil (ces deux derniers détruits).
-Puis Aourir-OuEulmi (la colline des Eulmi originaire de Saint Arnaud), Formé de deux villages séparés par un cimetière : -Taddart Oufella (Le village d’en haut) et - Taddart-Bouadda (le village d’en bas) Ou Takhlidjt.
-Enfin Harbil, avec : - Adjenaouen (une des colonies de Chrea), les villages détruits de -Tagma et -D’Ikherban, -Tigert n-drar (la vallée prospère) -Tijet et Tichrahin, -Agna Ouatoubou (l’endroitretiré boisé), -Bouhalouf, -Tttest, Megherbaa, Mouriana, Qsentina, Lâzib,.
l.ouali d'apres Gaid Mouloud,Poisson,et Mesmene

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